Je suis née il y a de cela 22 ans dans la ville de Los Angeles, en pleine nuit, à trois heures du matin plus précisément, de l'union de Juan Antonio Thompson et Shirley Mariah Kelsinghton. Ils se sont rencontrés cinq ans avant ma naissance, lors d'une soirée caritative donnée par ma grand-mère paternelle. Mais commençons par le commencement. Mon père Juan, est né dans une petite ville de Catalogne, situé à proximité de l'Espagne, de l'union de Dolorès Lazarro, une jeune femme originaire de Catalogne et de Shawn Ethan Thompson, un jeune homme d'affaire américain. Bien évidemment avant qu'elle ne mette mon père au monde, elle a épousé mon grand père et c'est deux ans après ce magnifique mariage que mon père a vu le jour. Pendant des années mon père a vécu en Espagne, avant de venir vivre en Amérique, à Los Angeles plus précisément, en compagnie de ses parents, qui avaient décidé d'emménager en Amérique parce que la mère de mon grand père était tombée très malade. Je n'ai malheureusement pas connu mon arrière grand-mère paternelle, mais j'en connais beaucoup sur elle grâce à mes grands parents et mon père, qui répondaient sans hésitation à la moindre de mes questions concernant ma famille. Venons en maintenant à ma mère. Celle-ci est née en Californie de l'union de Sharon et Jimmy Kelsinghton. Tout deux travaillaient depuis toujours dans le même domaine : La mode et c'est donc tout naturellement, qu'au fil du temps ils sont tombés amoureux l'un de l'autre, qu'ils se sont mariés et qu'ils ont donné naissance à deux jumelles. Ma mère, Shirley et sa sœur jumelle Kelly Anya Kelsinghton. Ma tante, elle, a consacré sa vie à son métier, occultant complètement sa vie de femme avant tout. Contrairement à elle, maman, même si elle adorait son métier d'avocate, prenait quand même pas mal de temps pour elle et c'est d'ailleurs durant l'un de ses temps libres, qu'elle rencontra cet homme qui devint mon père. Invitée à l'une des nombreuses soirées caritatives organisées par ma grand-mère paternelle, ma mère s'y était rendue sans hésitation, habillé de manière très classe et dès son entrée dans la salle, mon père l'avait remarqué et dès lors, il n'avait jamais pu l'oublier. Durant plusieurs mois pourtant, il dû lui faire la cour afin de lui prouver qu'il était réellement amoureux d'elle et que jamais il ne lui ferait du mal, pour que ma mère accepte enfin de lui confier son cœur et sa vie. C'est le 14 février 1984 que mes parents se sont unis pour la vie devant toutes leur famille. Le jour de la Saint Valentin entre autre, non pas parce qu'ils étaient tout deux romantiques, mais surtout parce que le 14 était leur date fétiche. Mais alors pourquoi forcément en février ? Et bien simplement parce que le 14 janvier n'était plus disponible, c'est tout. Les premières années de leur mariage ils ont vécu chez mes grands parents paternels avant de prendre leur propre logement quand ils ont commencé à avoir envie d'un enfant. C'est ainsi, qu'un an avant ma naissance mes parents se sont installés dans une belle et grande villa qui leur plaisait à tout les deux. Ils pouvaient très bien se permettre de se prendre une villa, vu la fortune familiale. Et c'est dans celle-ci, pas dans une maternité quelconque, mais dans cette villa, que j'ai vu le jour le 27 février 1989 à trois heures du matin, ma mère n'ayant pas eu le temps d'être transporté à la maternité, tellement j'étais pressée de sortir du ventre de celle-ci. Paraît-il, dixit maman et papa, que les jours suivant ma naissance les visiteurs, enfin la famille quoi, n'avaient cessé d'aller et venir pour voir ma mère, mais surtout pour me voir moi, leur petite princesse, que tout le monde avait tant espéré. Jusqu'à l'âge de cinq ans, je suis restée à la maison, sous la surveillance d'une nourrice quand maman et papa travaillaient. Ce n'est qu'à l'âge de six ans que j'ai commencé à aller, comme tous les enfants de mon âge, à l'école. Si au départ, j'ai eu un peu de mal à me faire à l'idée que l'école était obligatoire et que surtout, il fallait y respecter des règles, très vite le fait de me faire beaucoup d'amis à changé la donne et je n'attendais plus que ça le soir et les week-ends : retourner à l'école. C'est à l'école élémentaire que j'ai rencontré Loréanna, ma meilleure amie depuis toujours. Toutes les deux nous étions inséparables et c'est ensemble qu'on faisait tout nos devoirs et nos bêtises d'enfants. Ben oui je ne suis pas une sainte et comme tous les enfants de mon âge, riche ou moins riches, je faisais moi-même des bêtises. J'ai, tout comme certains l'ont déjà fait, piqué des bonbons au bureau de tabac, sans me faire prendre et sans même que mes parents ne le sachent. Tous les ans, Loréanna et moi nous nous retrouvions dans la même classe et ce même quand nous sommes rentrées toutes deux au collège, en sixième. Nous avions alors respectivement douze et onze ans et demi. J'avais douze ans et elle, née la même année que moi, mais en décembre, n'avait que onze ans et demi. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais quand je parle de ma meilleure amie, j'en parle au passé. Non pas parce que nous nous sommes fâchées ou nous sommes perdues de vue non, tout simplement parce que ma meilleure amie est décédée durant les grandes vacances qui ont précédé notre entrée en cinquième. Décédée, non pas d'un accident, mais d'une rupture d'anévrisme. Si jeune vous allez dire ? Et bien oui si jeune. Trop jeune d'ailleurs. Non seulement sa mort précoce m'a traumatisé, mais en plus de cela, j'étais présente lorsque c'est arrivé. Nous étions toutes deux entrain de nous amuser, comme à notre habitude, dans le grand parc en bas de chez ses parents, quand tout à coup, Loréanna s'est effondrée sur le sol, sous mes yeux, totalement inconsciente. J'ai de suite compris que quelque chose n'allait pas, mais j'avais beau crier, aucun son ne sortait de ma bouche. En état de choc, c'est une passante qui a prévenu les secours. Malheureusement c'était trop tard. J'ai longtemps cru que c'était de ma faute si les médecins n'ont pas pu la sauver à temps, parce que je n'avais pas prévenu ses parents ou les urgences à temps, mais je sais aujourd'hui que ce n'était pas de ma faute. Je n'y étais pour rien et même si j'avais prévenu ses parents dès qu'elle était tombée au sol, les médecins n'auraient rien pu faire non plus. Elle était morte bien avant de tombée, m'avait dit les médecins ce jour là, mais je ne les avais pas cru. Après ce drame qui a bouleversé ma vie, je suis devenue totalement allergique aux hôpitaux, aux médecins et aux piqûres, chaque petite maladie dont je souffrais, j'avais l'impression que c'était plus grave que ce que l'on me déclarait. Une simple angine était pour moi, forcément un futur cancer de la gorge. C'est aussi depuis la mort de ma meilleure amie que je suis devenue maniaque, trop maniaque même. Pour autant, je n'ai pas sombré dans la dépression et j'ai gardé en vue mon objectif : celui de devenir plus tard une grande sage-femme. Ceci même si c'était le milieu de la médecine qui avait fait sombrer ma tante dans une grave dépression. Pour cacher la douleur que je ressentais suite à la perte de ma meilleure amie, je mettais en avant mon humour, ma générosité, mais aussi et surtout je m'interdisais de craquer devant mes amis et encore plus devant mes ennemis. Trois ans plus tard, j'avais alors quinze ans, j'ai rencontré un jeune homme, prénommé Jake, avec qui je me suis de suite bien entendu. Il était un peu devenu comme mon meilleur ami, mais au fil des semaines qui ont suivi notre rencontre, nous nous sommes vite aperçu que nous ressentions l'un pour l'autre plus qu'une simple amitié. Et c'est donc ainsi que nous nous sommes mis en couple tout les deux. Notre histoire à duré quatre ans. Nous nous sommes séparés, non pas parce que nous ne nous aimions plus, mais tout simplement parce que Jake avait dû quitter Los Angeles pour aller s'installer en Amérique avec sa mère, après le divorce de ses parents. J'ai beaucoup souffert de cette rupture, mais tout comme après la mort de ma meilleure amie, je me suis protégée en ne laissant rien paraître aux yeux des autres. Après cela, jusqu'à il y a un an, je me suis entourée des mauvaises personnes et même si côté études je restais l'une des meilleurs étudiantes de ma classe, en parallèle, je ne faisais que des conneries. A cause de cela, je n'avais de cesse de me prendre la tête avec mes parents, qui après une grosse dispute, décidèrent de déménager avec moi à Springfield, afin que j'arrête d'enchainer les bêtises et surtout que je me concentre à nouveau sur mon avenir. Arrivée à Springfield il y a quelques jours seulement, j'ai très vite compris que si je ne voulais pas avoir de problèmes et me retrouver confrontée à la justice, que si je voulais réussir mes études afin de pouvoir devenir un jour sage-femme, il fallait que je me calme et que je reprenne le cour de ma vie comme avant tout les drames que j'avais vécu. Après tout, d'autres personnes que moi ont eu une vie plus noire que la mienne et n'ont pas décroché du droit chemin pour autant, alors pourquoi moi je n'aurai pas réussi à faire de même ? C'est ainsi que dès mon arrivée à Springfield, j'ai repris ma vie en main et j’ai ouvert ma propre boite de nuit en plein centre ville. En parallèle, j'ai décidé, étant majeure, de quitter le domicile familial afin de m'installer dans mon propre logement en vue de vivre ma vie d'adulte comme je l'entendais.